La restauration
Les travaux de restauration ont été réalisés par Laurent PLET, facteur d'orgues à Troyes, qui a déjà effectué de nombreuses restaurations dans diverses régions de France (Bourgogne, Champagne-Ardenne, Languedoc Roussillon, Lorraine et Picardie).
La restauration a nécessité 1650 heures de travail et a duré onze mois.
Le buffet et la console : le buffet en chêne et la console (console indépendante tournée vers l'autel) ont été totalement nettoyés, restaurés et ont retrouvé leur verni d'origine. Les porcelaines des tirants de jeu ont été remplacées avec une écriture en copie des porcelaines d'origine.
La mécanique des notes et des registres : le retour aux proportions d'origine de la console a permis de rétablir les dimensions d'origine de la mécanique.
Alimentation : la remise en peau du soufflet et du gosier a été partielle. Tous les postages d'origine ont retrouvé leur place.
Sommiers : l'étude des tables des sommiers a permis de préciser la disposition des chapes et de retrouver la composition d'origine de l'instrument.
Les tables étant fendues, ces fentes ont été bouchées
et les grilles ré-encollées.
La tuyauterie : victime d'accordeurs incompétents et peu scrupuleux, elle avait été profondément maltraitée. Tous les tuyaux étaient recoupés, déchirés,
le ton monté (450 Hz au démontage). Pratiquement toutes les bouches avaient été relevées et la plupart des biseaux grattés pour effacer les dents. Afin de grossir les tailles, les tuyaux étaient décalés et mélangés dans d'autres jeux sans souci de leur place d'origine. L'instrument
avait ainsi perdu son harmonie caractéristique.
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Harmonisation : l'orgue est harmonisé selon le tempérament égal pour un la à 440 Hz. Afin de retrouver les couleurs sonores d'Alexandre Jacquet, le facteur d'orgues s'est employé à retrouver pour chaque tuyau les ouvertures de pieds et de lumières qui avaient été modifiées.